Des poΦmes aux couleurs locales
Par H.Jamy
Un poΦme pour les marmailles !
NOEL A LA REUNION.
Au bout de ses branches,
Comme une avalanche,
Des grappes qui bougent,
En Θcorce rouge ...
Comme un parasol,
Au dessus des t⌠les,
Le Flamboyant Θtale,
Sa robe de PΘtales.
C'est bient⌠t Noδl,
Sous notre beau ciel,
A la RΘunion,
Dans toutes les maisons,
Le pΦre Noδl passera,
Avec sa hotte de Vacoas.

La Case CrΘole.
Couverte de bardeaux, bordΘe de lambrequins,
La Case CrΘole est belle sous cette dentelle.
Sa silhouette gracile se dΘtache du ciel,
Ce voile immense, d'un bleu serein.
De toutes parts sculptΘe,faτonnΘe avec soin,
Elle accueille ses h⌠tes sans le moindre dΘdain,
Ouvrant les portes de son sublime jardin
A celui qui sait lui tendre la main.
ParsemΘe de jasmins et de roses d'antan,
Elle libΦre ses encens α la tombΘe du jour.
Se dΘfiant du bitume, des cyclones et des ans,
Elle survit comme un rΩve avec beaucoup d'amour.
Et pour dΘcouvrir toute son intimitΘ,
Glissez-vous sans mot dire par sa porte entrebΓillΘe,
Marcher α pas feutrΘs sur son parquet de tamarin
Pour contempler tous les bijoux de ses Θcrins.
C⌠tes Sauvages
Paysages tourmentΘs d'une beautΘ sauvage,
Aux terres volcaniques jetant leurs caps α la mer
Dans une eau tumultueuse, aux milles ravages,
CouronnΘe d'Θcume, aux grondements austΦres.
Par leurs racines enchevΩtrΘes dans un sol basaltique,
Les Vacoas s'ΘlΦvent, majestueux et mystiques,
Pour saluer de leurs feuilles Θpineuses,
La baie insolite et houleuse.
Au dessus de cette tourmente,
Deux Paille-en-Queue planent sans Θbats
Sans se soucier de tout ce fracas,
Pour scruter la proie qui les hante.
Champ-Borne, Saint Philippe, Sainte Rose,
Sont les lieux o∙ se joue cette scΦne grandiose,
D'une beautΘ si rare que personne ne s'en prive
Quand la nature rebelle dΘploie sa force vive.
MENACES CYCLONIQUES
Immense tourbillon pourvu d'un oeil,
Tu laisses planer autour de toi une terrible menace
Lorsque tu recouvres de tes volutes tenaces
Terres et mers que tu domines avec orgueil!
Le lourd silence qui prΘcΦde tes ravages
N'est qu'un mauvais prΘsage...
Voici le vent strident, il hurle sa complainte,
Ecrasant cases et vΘgΘtations sous ses Θtreintes!
Des trombes d'eau ΘbranlΘes par de violentes rafales
S'abattent avec fracas sur les maigres t⌠les,
Les ravines en crues charrient terres et galets du sol
Et dΘversent leurs flots furieux que l'ocΘan ravale!
L'ocΘan, lui mΩme, dΘchaεnΘ,
Catapulte ses vagues sur la Route en Corniche
O∙ l'automobile emprisonnΘe
Evite la falaise et ses avalanches.
A l'intΘrieur des cases, α la lueur des bougies,
La famille attend, silencieuse, la fin de ce cauchemar
Dans un air moite et appesanti,
SaturΘ par un Θternel brouillard.
AprΘs ton dΘpart, tristesse et dΘsolation!
Paysages affligΘs, cultures perdues!
Sont les marques de ton passage α la RΘunion
Sur des terres jonchΘes d'arbres abattus...
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